Ce texte est un extrait de mon travail de diplôme intitulé « Le management de l’alimentation du manager », rédigé dans le cadre de ma formation de nutritionniste achevée en juillet 2022. Mon objectifs était de répondre à ces questions : « Quel est le management de l’alimentation du manager ? Comment bien manger pour bien penser et faire face aux innombrables défis et charges qu’un cadre doit assumer ? »
Je crois farouchement qu’une entreprise en pleine forme passe par une alimentation saine parmi les employé-e-s. À part les bienfaits personnels d’une alimentation saine et équilibrée, les retours sur investissement sont énormes. Le premier avantage est la réduction de l’absentéisme. Les travailleurs en bonne santé sont moins souvent et moins longtemps malades. Une étude démontre que l’absentéisme pour cause de maladie peut diminuer de 25% à 50% lorsque les employé-e-s mangent et vivent sainement [1]. De même, leurs performances sont meilleures : ils sont de 10% à 30% plus productives et productifs.
L’alimentation en entreprise est abordée sous l’aspect de la santé, du sport ou de la lutte contre le stress. Pourtant la nutrition est à la base de ces aspects. Elle influence la pratique d’une activité sportive et le niveau de stress. Et le sport améliore la mémoire, essentielle aux facultés intellectuelles. En effet, JM Bourre écrit que « l’exercice physique augmente jusqu’à 2% le volume de l’hippocampe : une région cruciale dans le processus de mémorisation qui se réduit de 1% à 2% en vieillissant [2] ».
Les actions concrètes au travail pour améliorer la gestion de l’alimentation du manager sont encore rares. Les plus fréquentes sont : la mise à disposition de fruits, l’installation de bornes d’eau et les actions de sensibilisation sur le sucre. Cela n’est évidemment pas suffisant. Cette problématique sera certainement prise beaucoup plus au sérieux dès lors que la société permettra à des femmes d’accéder à des postes de cadre.
Dans le contexte sanitaire actuel, le management de l’alimentation du manager mérite que nous nous penchions davantage sur cette question. Pensons par exemple au télétravail qui est aujourd’hui pratiqué de plus en plus. À domicile, la nourriture qui freine notre activité physique et cérébrale est plus facilement à portée de main[3]. Comment alors jongler entre la nécessité de performance et la nourriture facile ?
Ce travail a représenté pour moi une occasion exceptionnelle de parler à des professionnels, de lire, de découvrir et d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche que je vais explorer à titre personnel et professionnel, dans le cadre des coachings que je vais offrir surtout en lien avec l’emploi.
En lisant le livre de JM Bourrre, j’ai beaucoup aimé cette phrase et je tiens à terminer avec elle en espérant que cela amène maintes réflexions :
« Le développement durable appliqué à soi-même, c’est la nutrition[4] ».
[1] https://blog.liantis.be/fr/bien-etre-au-travail/promouvoir-alimentation-travail
[2] Bourre Jean-Marie, Le Programme pour bien nourrir votre cerveau, Odile Jacob, 2019, page 282
[3] Même si le télétravail n’est plus obligatoire, certaines habitudes restent. Des entreprises voient les avantages et ont instauré la pratique du travail à domicile.
[4] Ibidem, page 313
